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Évaluation en mathématiques : dispositifs, validités & pratiques
Publié le 22 novembre 2016 – Mis à jour le 21 septembre 2022
Ce colloque propose d’étudier toutes ces questions liées à l’évaluation des élèves, sous ses différentes formes, et à ses conséquences sur l’enseignement.
Colloque organisé par l’ESPÉ de l’académie de Créteil – Université Paris-Est Créteil (UPEC). Avec le soutien du Laboratoire de Didactique André Revuz (LDAR, Universités Paris Diderot, Cergy Pontoise, Paris-Est Créteil, d’Artois, de Rouen), du Laboratoire Éducation Discours Apprentissages (EDA, Université Paris Descartes), du Laboratoire d’informatique LIP6 (Université Pierre et Marie Curie), de l’Agence Nationale pour la Recherche (ANR), de l’Association des Directeurs d’IREM (ADIREM), de la MAIF et de la CASDEN.
La question de l’évaluation des apprentissages des élèves, notamment en mathématiques, est actuellement une préoccupation majeure des différents acteurs de l’éducation, tant au niveau national qu’international.
Les évaluations externes se développent avec des objectifs divers. Sur ces questions d’évaluation, le colloque a pour ambition de conjuguer des problématiques de recherche à des problématiques de formation. Au delà des conférences plénières, différents groupes de travail ou ateliers associant chercheurs issus de divers champs (didactique, psychologie, psycho-édumétrie, etc.) et formateurs, intervenant en formation initiale ou continue, à tous les niveaux d’enseignement (primaire, secondaire, supérieur), permettront des échanges et des débats.
Ce colloque propose d’étudier toutes ces questions liées à l’évaluation des élèves, sous ses différentes formes, et à ses conséquences sur l’enseignement. Elles seront traitées dans des groupes de travail et des ateliers répartis selon trois axes thématiques :
La question de l’évaluation des apprentissages des élèves, notamment en mathématiques, est actuellement une préoccupation majeure des différents acteurs de l’éducation, tant au niveau national qu’international.
Les évaluations externes se développent avec des objectifs divers. Sur ces questions d’évaluation, le colloque a pour ambition de conjuguer des problématiques de recherche à des problématiques de formation. Au delà des conférences plénières, différents groupes de travail ou ateliers associant chercheurs issus de divers champs (didactique, psychologie, psycho-édumétrie, etc.) et formateurs, intervenant en formation initiale ou continue, à tous les niveaux d’enseignement (primaire, secondaire, supérieur), permettront des échanges et des débats.
Ce colloque propose d’étudier toutes ces questions liées à l’évaluation des élèves, sous ses différentes formes, et à ses conséquences sur l’enseignement. Elles seront traitées dans des groupes de travail et des ateliers répartis selon trois axes thématiques :
- les différents dispositifs d’évaluation et leurs apports ;
- l’étude de la validité des dispositifs d’évaluation et de leur contenu ;
- l’analyse des pratiques d’évaluations en classe.
- Sylvie COPPÉ : Maitre d'Enseignement et de Recherche en Didactique des Mathématiques, Université de Genève, FPSE, Equipe DiMaGe
"Questions posées par l’évaluation dans l’enseignement"
Les travaux sur l’évaluation dans ses différents aspects sont nombreux, les entrées sont diverses (docimologie, évaluations internationales, évaluation formative, effets sur la motivation, liens avec l’orientation des élèves, etc). Dans cette conférence, nous nous centrerons sur les liens entre évaluations et apprentissages dans le cadre de l’enseignement primaire ou secondaire en prenant le point de vue de la didactique des mathématiques. Plus précisément, il s’agira d’une part de déterminer comment une entrée par la didactique des mathématiques avec ses cadres théoriques, ses outils et méthodes peut trouver une place dans les analyses ou éclairer d’un jour nouveau les résultats produits dans le cadre des recherches sur l’évaluation. D’autre part, nous chercherons comment des questions posées par l’évaluation dans ses différents aspects peuvent renouveler certains questionnements didactiques.
- Antoine BODIN : Professeur agrégé retraité, IREM de Marseille, consultant international (curriculums mathématiques et évaluation.. )
"Pour une lecture didactique des enquêtes internationale"
Les systèmes éducatifs et en particulier les curriculums sont de plus en plus sous l’influence des enquêtes internationales. Avec l’écrit, les mathématiques constituent la discipline la plus concernée par ces enquêtes et celle qui est la plus objet de rapports, de commentaires et de recherches complémentaires. En 2015, la France a participé à l’enquête PISA (la cinquième depuis l’année 2000) ainsi qu’aux enquêtes TIMSS pour les élèves de CM1 et de terminale S. Les résultats seront rendus publics fin novembre et début décembre et l’on peut déjà s’attendre à des réactions et à des commentaires plus ou moins informés et plus ou moins orientés. On peut aussi s’attendre à ce que les formateurs d’enseignants et l’encadrement soient incités à s’intéresser de près à ces résultats.
Avec le CNESCO, nous préparons une étude assez fournie sur ces enquêtes, étude qui s’éloigne de l’observation souvent stérile des échelles et des palmarès pour s’intéresser aux contenus évalués et à la façon dont ils le sont. Par un heureux hasard, ce rapport sera publié au moment du colloque. L’étude analyse et compare les cadres de référence des enquêtes PISA et TIMSS et analyse les exercices d’évaluation utilisés. Elle est pensée pour essayer de faire que ces enquêtes, tout critiquables qu’elles puissent être, soient utiles aux formateurs et aux enseignants. Les outils utilisés pour l’analyse des questions sont résolument empruntés à la didactique des mathématiques (la taxonomie de la complexité, les niveaux de fonctionnement des connaissances etc.) et l’étude montre comment ces outils permettent d’apporter un éclairage nouveau sur les résultats des enquêtes. La communication sera essentiellement consacrée à une présentation de l’étude.
- Paul DRIJVERS : Chercheur CITO centre d’évaluation & professeur Institut Freudenthal, Université d’Utrecht.
"Outils d’évaluation et automatisation"
De plus en plus, l’évaluation des apprentissages des élèves, notamment en mathématiques, se déroule sous forme numérique. Pourtant, cette évolution n’est pas sans problèmes. Par des restrictions techniques, on risque de limiter les élèves à des tâches offrant très peu d’espace pour s’exprimer en mathématiques d’une façon authentique. Quels critères, alors, pour un outil d’évaluation des aptitudes mathématiques? Quelles options pour l’automatisation de l’évaluation ? Quel mode d’exploitation pour le retour aux élèves ? Ces questions seront abordées en partant des expériences concernant l’évaluation sur support numérique aux Pays-Bas, pour les élèves de 15 ans comme pour les étudiants au niveau universitaire.
- Nathalie LOYE : Professeure Agrégée, Faculté des Sciences de l'éducation, Université de Montréal, Québec, Canada
"Le concept de validité entre évolution, définitions et opérationnalisation"
Dès le début du XXe siècle, Binet, sans toutefois utiliser le terme de validité, présentait une conception pragmatique, utilitaire et empirique de la pertinence d’un test. Depuis, le concept de validité s’est imposé, a évolué et a fait l’objet de très nombreux écrits. Il se décline ainsi au fil du dernier siècle en une variété d’acceptions, certaines en tout ou en partie théoriques, et d’autres plutôt opérationnelles. Des auteurs, tels par exemple Cronbach ou Messick, ont grandement influencé l’évolution du concept de validité. Cette conférence vise d’abord à explorer de manière critique cette évolution au fil du temps à la lumière des auteurs clés. Dans un second temps, elle propose une présentation des facettes les plus actuelles du concept de validité ainsi que des démarches pour les explorer en pratique lorsqu’il s’agit d’assurer la qualité de l’évaluation.
- Lucie MOTTIER LOPEZ : Professeure associée, Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université de Genève, Suisse
"Quand des enseignants de l’école primaire évaluent les résolutions de problèmes mathématiques de leurs élèves"
Après un bref rappel des principaux choix théoriques que nous retenons pour étudier les pratiques évaluatives des enseignants en contexte de classe, nous centrerons notre propos sur la question sensible de « ce par rapport à quoi » l’enseignant apprécie les productions mathématiques de ses élèves. Ce faisant, nous interrogerons plus particulièrement la référentialisation au cœur de l’évaluation des apprentissages des élèves, en tant que processus de construction de significations s’appuyant sur des référents formels et des référents contextuels émergents qui se spécifient. Nous nous interrogerons alors sur les liens et les ruptures possibles entre l’évaluation formative, ancrée dans des normes et pratiques de microcultures de classe construites plus ou moins explicitement entre l’enseignant et ses élèves, et les contraintes de l’évaluation certificative quand il s’agit pour l’enseignant d’attribuer des notes chiffrées attestant des connaissances et compétences mathématiques apprises par ses élèves dans sa classe.
- André ANTIBI : Professeur émérite de mathématiques, Université Paul Sabatier de Toulouse
"De la constante macabre à l’évaluation par contrat de confiance"
Actuellement en France et dans quelques pays qui s’inspirent du modèle français, le système éducatif est paralysé par un très grave dysfonctionnement : sous la pression de la société les enseignants se sentent obligés, inconsciemment, de mettre un certain pourcentage de mauvaises notes, une constante macabre en quelque sorte, même dans les classes de très bon niveau, pour que leur évaluation et leur enseignement soient crédibles. Ce dysfonctionnement est actuellement reconnu par le Ministère et par pratiquement tous les partenaires de notre système éducatif, dans l’enseignement public et dans l’enseignement privé. Un système d’évaluation destiné à éradiquer ce phénomène, très facile à mettre en place, a été expérimenté pendant trois ans, de 2005 à 2007. Il s’agit du système d’évaluation par contrat de confiance (EPCC). Il est déjà mis en pratique par plusieurs dizaines de milliers d’enseignants. Cette méthode d’évaluation repose sur le principe de base suivant : responsabilisé par un engagement clair et équitable sur ce qui est attendu de lui, l’élève est amené à prendre conscience du fait que les efforts qu’il fournit ne sont pas vains. D’après de très nombreux témoignages, l’EPCC présente d’autres avantages importants : amélioration des relations entre les enseignants et les élèves, amélioration du bien-être des élèves… ; dans le contexte « EPCC » les élèves travaillent beaucoup plus.
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