Le sémaphore - Concevoir, mettre en oeuvre et évaluer un projet pour un enfant en difficultés : au nom de quoi ? Pourquoi ? Comment ?
Publié le 4 avril 2012–Mis à jour le 10 octobre 2022
Michèle Lapeyre est docteure es Lettres et Sciences de l'éducation, diplômée en psychologie scolaire.
Dans tous les secteurs, l'acteur social doit prendre en compte l'injonction réglementaire contemporaine qui consiste en l'obligation d'élaborer des projets de vie, d'école, de soins etc., obligation qui annonce rarement ses présupposés idéologiques. Chaque acteur social se sent obligé de "faire", d'agir, d'être efficace, sans toujours ressentir le besoin de s'interroger sur ce qui fonde cette injonction. Au nom de quoi élabore-t-on des projets pour l’élève à besoins spécifiques au cours du processus de scolarisation ? Telle devrait-être la première question à poser et non pas : comment vais-je m'y prendre ?
A sa manière, le législateur y répond : il faut prendre en compte, à la fois, "l'intérêt", les "besoins" et les Droits de l'enfant. Si ces derniers, à défaut d'être facilement applicables, sont aisément repérables dans des textes, les notions d'"intérêt" et de "besoins" méritent une réflexion personnelle approfondie.
Nous proposons une démarche outillée, "Le Sémaphore", basée sur nos travaux de recherche, qui s'efforce de concilier une approche anthropologique respectueuse de la complexité humaine et une méthodologie relativement simple à mettre en oeuvre par tous les acteurs, enfants concernés compris.