Exposition "Apprendre à rêver ? L’imagination à l’école, une histoire sensible"

Si la créativité a aujourd’hui le vent en poupe, quelle place l’école a-t-elle laissée au sensible et à la subjectivité, au fil du temps ?

Longtemps maîtresse d’erreur, l’imagination empêcherait de voir et d’apprendre les choses telles qu’elles sont, et en éveillant la personnalité des enfants, ne les habituerait pas à la discipline. Bannie ou réduite à une simple distraction, elle a rarement été cultivée pour elle-même, avec son mystère, ses connotations et sa polysémie.

Les collections des anciennes Écoles Normales témoignent de cette marginalisation de l’éducation sensible, souvent réservée à la maternelle, et d'une hiérarchisation entre les différentes formes artistiques, la danse et le théâtre figurant loin derrière le dessin et la musique.

À l'inverse, des pédagogues ont hissé l’éducation esthétique au centre de leur réflexion et de leur pratique, elle seule étant capable de réconcilier la division entre intelligence et émotion. L’œuvre d’art comme création originale peut apprendre à penser par soi-même et sa gratuité oblige à repenser les fins éducatives.

En visite libre, en visite guidée ou en participant à un atelier, venez découvrir les textes mis à l'honneur, comme les articles du Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire de Ferdinand Buisson, la notion d’art enfantin chez Elise Freinet, ou L’art comme expérience de John Dewey. Plongez-vous dans la pédagogie de Germaine Tortel, celle de l’éveil artistique et du tiers-temps pédagogique, et retrouvez l’influence de Gaston Bachelard.

De quoi interroger le clivage entre raison et imagination, les formes de transmission artistique et finalement les conceptions implicites de l’enfance.

 

Bibliographie

> Histoire de l'éducation sensible et artistique